Lancia Fulvia Coupé, beauté et technologie

par Vincent Royer

Moteur 4 cylindres en « V » étroit, groupe moteur abrité par un châssis auxiliaire avant, suspension avant à quadrilatères, système de freinage à 4 disques avec double circuit hydraulique et servofrein. Nous sommes en 1965, au salon de Genève. La Lancia Fulvia Coupé 1.2 est présentée pour la première fois.

Puissante, équilibrée, la Fulvia a depuis fait parler d’elle. Cette sportive élégante devient, presque sans transformation, une sportive accomplie. La Fulvia Coupé Rallye 1.6 HF remporte en 1972 le rallye de Monte-Carlo avec Sandro Munari avant de monter sur la plus haute marche du podium du Championnat du Monde des marques. Après 140 000 exemplaires produits, la Fulvia prend sa retraite en 1976, onze ans après son apparition.

Aujourd’hui, quarante ans après la première Fulvia, Lancia présente à Francfort la Fulvia Coupé. Bien évidemment inspirée de sa devancière, ce « show car » va plus loin et se veut un prototype commémoratif. Si le premier modèle était signé de Castagnero, c’est aujourd’hui le Centre de Style Lancia qui propose un modèle à trois volumes, pratiquement superposable à ceux de la précédente.

Un style années 70, modernisé

Avec une voie élargie pour plus de stabilité, le prototype se caractérise par un arrière tronqué et un avant pointu. L’avant justement, agressif, révèle un capot arrondi et des phares surmontés d’une paupière alaire. Une grille métallique brunie, dominée de l’écusson Lancia, contribue à l’aspect sportif de la voiture. Des lignes glissent du capot vers les pare-chocs et se regroupent autour de l’ouïe inférieure. Là, quatre cylindres « flottants » évoquent les quatre prises d’air du modèle d’origine.

Ivoire, la teinte de la voiture est composée de trois couches. Elle contraste avec le « brun foncé » du cuir de l’habitacle. Un cuir qui accueille sur la planche de bord, le Tanganika Frisé, un bois à l’aspect soyeux et aux couleurs métalliques changeantes. En terme d’espace, la Fulvia Coupé est composé de deux places et d’un coffre à bagages supplémentaire sous la plage arrière pour accueillir le jeu exclusif de sacs réalisés pour l’occasion par Trussardi.

A l’intérieur, la planche de bord est formée de deux coques opposées, cousues main, qui enveloppent le placage en bois. L’instrumentation à trois cadrans est analogique. Si le dessin s’inspire de l’univers du nautisme, la couleur perlée est semblable à celle de la nouvelle Ypsilon. Le volant à trois branches métalliques est équipé d’un airbag cylindrique et d’une couronne gainée cuir.

La technologie au service de la performance

Au niveau des performances, la Fulvia Coupé affiche un tempérament résolument sportif. Sa légèreté y est sûrement pour quelque chose. Avec une carrosserie en aluminium, son poids ne dépasse pas les 990 kg. Son rapport poids/puissance de 7 kg/ch, son accélération de 0 à 100 km/h en 8,6 secondes et sa vitesse maximum de 213 km/h, n’empêchent pourtant pas la belle de rester économique. Elle ne dépasserait pas les 7,3 l/100 km en cycle mixte.

Propulsée par un 1.8 16v à 4 cylindres pourvu d’un variateur de phase, la Fulvia Coupé est dotée d’une suspension avant McPherson, avec des montants téléscopiques, des ressorts hélicoïdaux coaxiaux et des bras inférieurs. A l’arrière, la suspension à bras longitudinaux accueille une barre antiroulis. Un circuit de freinage à 4 freins à disque, dont les freins avant sont autoventilés, accouplés à un système antiblocage, assurent le ralentissement du bolide, chaussé de Pirelli Pzero Noir.

Et si ce modèle « commémoratif » en appelle à l’imaginaire, il préfigure tout de même les Lancia de demain.

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