Quelques mois seulement après le lancement de la 159 berline, Alfa Romeo met sur le marché la version break, traditionnellement appelée Sportwagon.
L’Alfa Romeo 159 Sportwagon est un modèle important pour le constructeur. En effet, si la moyenne des ventes de break ne représente que 24% du segment D, chez Alfa, les déclinaisons Sportwagon s’allouent 45% des ventes, soit près d’une voiture sur deux.
Avec ses versions Sportwagon, le constructeur milanais mise depuis toujours à la fois sur l’aspect sportif, dynamique de ses autos… mais surtout sur une esthétique mêlant charme et distinction. La 159 Sportwagon ne déroge pas à la règle. Le design est comme pour la berline, signé Giugiaro. Essayée sur les hauteurs de Monaco, la 159 Sportwagon s’intègre à la perfection au paysage. Lignes fluides, tendues, dynamiques, jantes en alliage, regard agressif, cette Alfa a véritablement de la classe. En contrepartie, sa face avant ne présente aucune protection contre les petits chocs urbains. C’est la calandre qui fera office de pare-chocs. Regrettable.
A l’arrière, les motorisations les plus puissantes, reçoivent comme ici une double sortie d’échappement. Affichant exactement la même longueur que la berline, la 159 Sportwagon mesure 4,66m. Son poids de 1680 kg est supérieur de 50 kg à celui de la berline.
Des progrès indéniables
Le gros reproche de la 156 Sportwagon était son manque de coffre. Grâce à ses nouvelles mensurations et à un travail d’optimisation, la 159 fait mieux que la 156 avec un gain de 85 litres. Avec une capacité minimale de 455 litres, le coffre de la Sportwagon est également plus grand de 40 litres par rapport à la berline. Quatre compartiments de rangement fermés viennent légèrement augmenter la capacité. Enfin, la banquette arrière rabattable 2/3-1/3 de série, permet de porter la capacité de chargement à 1235 litres. Elle ne se baisse malheureusement pas suffisamment pour obtenir un plancher plat.
A l’intérieur, les progrès revendiqués par Alfa Romeo, et qui expliquent en partie la hausse de prix par rapport à la 156, sont indéniables. Notre finition Selective disposait d’une sellerie cuir rouge. Mais c’est l’ensemble des matériaux utilisés qui est en progression. A commencer par le tableau de bord et la console centrale, en aluminium, tournée vers le conducteur.
Volant et pommeau de levier de vitesses sont gainés de cuir. Quant au démarrage, il s’effectue au moyen d’un bouton. L’équipement, déjà bon dès le premier niveau de finition, à l’exclusion de l’absence d’autoradio dans ce cas là, est ici pléthorique. Radars de stationnement avant et arrière, capteur de pression des pneus, capteur de buée, de pluie, ordinateur de bord, climatisation bi-zône, rien ne manque.
Malheureusement, le tableau n’est pas complètement idyllique. Les commodos, de part et d’autre du volant, sont gros et complexes. Le bouton d’ouverture du coffre depuis l’habitacle, placé sur le plafonnier, est peu pratique. Quant aux finitions, même si les progrès réalisés sont spectaculaires, il reste quelques petites approximations au niveau des ajustements. Enfin, les places arrières, bien qu’accueillantes, resteront justes pour des personnes de grande taille, trop juste pour un break.
Impossible à prendre en défaut
Sous le capot, nous avions choisi d’essayer le 2.4 JTDm 20 soupapes développant 200 ch. Bloc diesel le plus puissant de la gamme, ce cinq cylindres offre une sonorité presque envoûtante. Il permet surtout à la 159 Sportwagon d’atteindre les 226 km/h et de parcourir le 0 à 100 km/h en 8,6 s. Sa consommation moyenne de 7 litres aux 100 km en cycle mixte restant honnête.
Le temps de réponse du moteur est cependant trop long. Il faut attendre 2000 tr/mn pour que la cavalerie se mette en route avec une violence que nous aurions préférée moins affirmée.
Ce décalage est peut-être dû en partie au poids de la voiture. Mais si celui-ci résulte de la prise de taille de l’auto, la principale raison est à chercher du côté de la plateforme, et surtout des matériaux retenus pour la concevoir. Des aciers à épaisseurs multiples et soudures laser, qui confèrent au châssis une rigidité exceptionnelle. L’efficacité de la 159 Sportwagon est d’ailleurs excellente, même sur les petites routes sinueuses empruntées en son temps par le rallye de Monte-Carlo. Impossible ou presque de prendre la voiture en défaut. Les réactions de l’auto sont prévisibles et les roues arrières suivent bien gentiment la trajectoire choisie.
Tenue de route irréprochable
Le châssis est bien aidé par une direction ultra précise et très directe. Quant aux suspensions, héritées de la 159 berline, et adaptées au Sportwagon, elles sont à quadrilatère haut à l’avant et multilink à l’arrière. Elles absorbent au mieux les aspérités de la route et produisent des réactions très linéaires. Bref, un bon compromis entre sportivité et confort.
Sur le plan de la sécurité, active comme passive, tous les modèles reçoivent l’ensemble des dispositifs existant. De l’ABS avec répartiteur de freinage EBD, aux airbags frontaux, latéraux, de genoux, rideaux, en passant par l’antipatinage, les ceintures de sécurité avec prétentionneur ou encore les fixations Isofix.
Proposée à partir de 33 200 euros en finition Distinctive, la 159 Sportwagon 2.4 JTDm de 200 ch revient à 35 550 euros en finition Selective, comme ici. Equipée d’une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, elle sera disponible dès le moi de juin avec une boîte automatique.
Tarif du modèle essayé | |
Alfa Romeo 159 Sportwagon JTDm 200 Selective | 35 550 € |
Peinture métallisée ou laquée | 575,00 € |
Projecteurs bi-xénon | 525,00 € |
Lave-phares | 275,00 € |
Climatisation tri-zône | 225,00 € |
Sièges avant électriques | 975,00 € |
Sièges avant chauffants | 350,00 € |
Récepteurs GPS + Téléphonie | 1 975,00 € |
Vitres arrière privatives | 250,00 € |
Prix du modèle essayé | 40 700,00 € |