Les qualifications disputées sous la pluie avaient changé la donne, mais sur le sec, la Saleen du team Oreca, pilotée par Soheil Ayari et Bruno Hernandez, reprenait ses bonnes habitudes en s’adjugeant la première course dijonnaise, devant Lesoudier / Beltoise et Palttala / Kuismanen.
Installé en treizième position sur la grille de départ, rien n’était gagné d’avance pour la Saleen du team Oreca. Bruno Hernandez prenait un bon envol, gagnait petit à petit quelques positions, mais le lyonnais éprouvait ensuite un peu plus de difficultés à prendre le large, stagnant aux alentours de la huitième position. Profitant des neutralisations suite aux interventions de la voiture de sécurité, puis optant pour une stratégie agressive en changeant très tôt de pilote, la deuxième partie de course souriait aux leaders du classement général du Championnat de France FFSA GT. Relayant Hernandez au volant de la Saleen S7-R n°9, Soheil Ayari tirait son épingle du jeu, et parvenait, aux prix d’une belle attaque, à revenir en première position. « De l’intérieur cette course était fantastique, il y a eu beaucoup de dépassements. Il faut cependant admettre que le Safety Car nous a bien aidé, cela a permis aux leaders de ne pas prendre une avance décisive » analysait Soheil Ayari.
Cette troisième victoire de la saison conforte la première place au classement général des deux hommes, qui mènent la danse devant le duo nordiste Paltalla et Kuismanen.
Une Viper de retour sur le podium
Gaël Lesoudier et Anthony Beltoise ne savent que depuis vendredi soir qu’ils seront équipiers sur la Viper n°10 du Team Mirabeau. Et pourtant, ce duo fonctionne bien, puisque en terminant à la deuxième position, les deux hommes sonnaient la révolte des Viper, de retour sur le podium cette saison. Bien installé en pole position, Gaël Lesoudier virait en tête, mais tout son bon début de course était anéanti par la sortie de la voiture de sécurité. « Pendant les quelques tours derrière le Safety Car, j’ai perdu la pédale de frein, ensuite durant toute la course nous étions en délicatesse sur les freinages appuyés » déclarait Lesoudier.
Beltoise le relayait ensuite en tête, mais il ne pouvait rien face au retour d’Ayari : « Je n’ai pas résisté, il était plus rapide, je préférais assurer le podium ». Grâce à la performance de Lesoudier et Beltoise, les Viper sont de retour.
Narac et Lecourt reviennent, Vannelet et Rousseau arrivent.
Vexés d’avoir laissé échapper une victoire à Ledenon, Raymond Narac et Michel Lecourt remettaient les pendules à l’heure en remportant leur quatrième victoire de l’année. Parti derrière la Porsche de Claude Monteiro, Michel Lecourt parvenait à trouver l’ouverture après quelques tours passés à l’observer. L’opposition stoppait net lorsque Monteiro crevait. La fin de course était alors plus tranquille pour Raymond Narac et Michel Lecourt qui franchissaient bien entendu en vainqueur la ligne d’arrivée. Pour Raymond Narac, il fallait gagner cette course : « Nous voulons gagner le plus de courses possibles, il était donc important pour nous, de tout de suite reprendre notre rythme de croisière ».
Après des débuts remarqués en Championnat d’Europe FIA GT3, le Pouchelon Racing remportait sa première victoire en Grand Tourisme, grâce à la belle performance de Gilles Vannelet et Vincent Rousseau. Bien plus à l’aise sur le sec que sur le mouillé, Vannelet prenait rapidement la mesure des ses adversaires, et donnait le volant avec une belle avance à Vincent Rousseau. Derrière la Viper des leaders la bataille faisait rage entre la Ferrari de François Jakubowski, la Porsche de la famille Rodrigues ainsi que celle de Franck Colas et Thierry Guiod. Après de multiples changements de positions, Guiod et Colas prenaient l’avantage sur Jakubowski. Cependant, à l’issue de la course Guiod et Colas écopaient de 5 secondes de pénalités pour non respect de la procédure de départ sous Safety Car. Ils rétrogradaient donc en 4ème position. Trois voitures différentes composaient cependant le podium de la Coupe de France FFSA GT : la Viper de Vannelet / Rousseau, devant la Ferrari de Jakubowski et la Porsche de Manu et Julien Rodrigues.
Le film de la course
Parti en pole position, Gaël Lesoudier prenait le meilleur envol et virait en tête, devant Patrick Bornhauser, Pertti Kuismanen, Bruno Dubrueil, Thierry Soave et Arnaud Peyroles. Rapidement, au volant de sa Viper du team Mirabeau, Lesoudier creusait l’écart, tandis que ses quatre poursuivants roulaient en formation serrée. Derrière eux, Jean-Luc Blanchemain prenait le meilleur face à Arnaud Peyroles pour le gain de la sixième position.
Lesoudier s’envolait, mais son avance allait être réduite à néant lorsque la voiture de sécurité intervenait consécutivement à plusieurs évènements : la crevaison de la Porsche n°37 des frères Monteiro, et la sortie de piste de Blanchemain suite à une touchette avec un pilote plus lent. Au “restart”, Lesoudier conservait l’avantage face à Bornhauser, et derrière les deux hommes, les Corvette revenaient fort : Kuismanen emmenant Soave et Hallyday, bien revenu. Mis à part le finlandais Kuismanen, qui restait un tour de plus en piste, tous les leaders rentraient ensemble dans les stands, ce qui modifiait quelque peu le classement.
L’équipier de David Hallyday, Philippe Alliot, s’en tirait le mieux en ressortant devant Beltoise, Thévenin, Ayari et Palttala. Mais l’ancien pilote de F1 se faisait surprendre par Anthony Beltoise, plus à l’aise dans le trafic, qui s’emparait ainsi de la première position à mi-course. Philippe Alliot allait ensuite être contraint à l’abandon après un contact avec un retardataire.
Au volant de la Saleen S7-R du Team Oreca, Soheil Ayari se mettait alors en évidence, en revenant tout d’abord sur la Viper d’Olivier Thévenin, qui résistait vaillamment, mais qui ne pouvait rien face au pilote d’Aix les Bains. Débarrassé de Thévenin, Ayari revenait ensuite sur le leader, mais la voiture de sécurité entrait à nouveau en action pour enlever la Viper de Thierry Rabineau, arrêtée dans la ligne droite des stands, et pour dégager la Ferrari d’André Cholley, bloquée à la sortie du double droite de Villeroy.
Il ne restait alors plus que dix petites minutes à Soheil Ayari pour prendre le meilleur sur Anthony Beltoise, mais un tour seulement lui suffit. La Saleen freinait plus tard et sportivement la Viper se laissait déborder. Le suspense pour le podium n’était cependant pas terminé, puisque dans le dernier tour, la Corvette de Paltalla prenait l’avantage face à la Viper des Champions en titre, Bornhauser et Thévenin.
Ayari et Hernandez remportaient donc leur troisième victoire de la saison, devant la Viper de Beltoise / Lesoudier et la Corvette de Palttala / Kuismanen.
Les déclarations
Bruno HERNANDEZ (Saleen S7-R, Team Oreca), 1er “Le début de course était compliqué car ce n’était vraiment pas facile de doubler ! La Saleen est moins rapide en vitesse maximum, il fallait donc sortir parfaitement de la courbe de Pouas pour espérer pouvoir tenter quelque chose. Je suis parvenu à revenir jusqu’en huitième position, puis le Safety Car est entré en piste, ce qui nous a bien aidé, puisque cela a permis de stabiliser l’écart avec les leaders. Nous avions un bon set-up pour la course, et Soheil a été parfait.”
Soheil AYARI (Saleen S7-R, Team Oreca), 1er “Lorsque Bruno m’a donné le volant, tous les leaders étaient aux stands, nous sommes ressortis tous ensemble dans le trafic, c’était un peu confus ! J’ai d’ailleurs demandé plusieurs fois à mon stand de me donner ma position, mais pas de réponse ! Tout ce que je sais c’est que j’ai attaqué dans mon premier tour, et que j’ai dépassé quelques voitures. Ce n’était pas simple mais très sympa ! Quand on part 13ème, on pense rarement pouvoir l’emporter ! Cette victoire est importante pour le Championnat, les équipages des Corvette et de la Ferrari restent nos plus dangereux adversaires, mais les Viper sont de retour. Cela donne des courses encore plus disputées !”
François JAKUBOWSKI (Ferrari 430 Challenge, Modena Motors Racing), 2ème Coupe de France FFSA GT “Sur le sec, nous avons opté pour de mauvais réglages. Je ne suis donc pas tout à fait content de ma course ! Ce qui me déçoit le plus, c’est que nous n’avons pas roulé sous la pluie ! Je suis persuadé que sur une piste humide, cela aurait vraiment bien fonctionné. Je vais donc faire la danse de la pluie toute la nuit pour demain ! Rouler tout seul n’est pas pénalisant, une heure ici, c’est supportable.”