Lors de l’assemblée générale des actionnaires de Stellantis aujourd’hui, Carlos Tavares, son directeur général, a présenté son plan en matière d’électrification pour les années à venir. Objectif, rationalisation des plateformes et 400 000 ventes de véhicules électriques cette année en Europe.
Tripler les ventes de véhicules électriques en 2021, voici ce qu’a annoncé Carlos Tavares, le patron du nouveau groupe Stellantis né de la fusion de PSA et FCA en janvier dernier, lors de l’assemblée générale du groupe aujourd’hui. Celui qui freinait des quatre roues il y a encore un an concernant le passage à l’électrique semble avoir radicalement changé de point de vue.
400 000 unités, c’est 14% des ventes européennes pour l’année 2021. Des ventes qui concernent les tout électriques, mais aussi les hybrides rechargeables. L’objectif est même de 38% en 2025 et 70% en 2030. Un chiffre bien différent aux Etats-Unis où seulement 4% des ventes devraient être réalisés cette année en électrique, avec un objectif de 31% en 2025.
Carlos Tavares l’a redit, “chaque modèle disposera de sa version électrifiée, que ce soit avec une offre pure électrique ou hybride rechargeable“. Les modèles hybrides sont cependant appelés à laisser la place au tout électrique d’ici 2030.
Rationalisation avec 4 plateformes
Pour y parvenir, le groupe va rationaliser son offre en se concentrant sur quatre plateformes, contre 23 aujourd’hui. A partir de 2026, ces quatre plateformes seront réparties pour les 4 segments des citadines, compactes, berlines, et SUV et pick-up et équiperont les 14 marques du groupe.
Concrètement, la plateforme STLA Small équipera les voitures des segments A, B et C et proposera une autonomie de 500 kilomètres. La plateforme STLA Medium sera destinée aux véhicules des segments C et D avec une autonomie de 700 km. La plateforme STLA Large sera réservée aux segments D et et offrira 800 km d’autonomie. Enfin, la plateforme STLA Frame dédiée aux SUV et pick-up ne disposera que de 500 km d’autonomie.
Cette rationalisation aura un double objectif a assuré Carlos Tavares, compenser en partie les coûts liés à l’électrification bien sûr, mais aussi rassurer “face à l’angoisse de la panne provoquée par les voitures électriques”.
Modification du mode d’approvisionnement
Autre “révolution” chez Stellantis, son mode d’approvisionnement. Le groupe prévoit ainsi la construction de deux usines à Douvrin en France et Kaiserslautern en Allemagne, qui permettront de produire 50 GwH, et deux autres usines aux Etats-Unis pour atteindre 130 GwH en 2025 et même 250 GwH en 2030.
L’idée est de contrôler 80% de la valeur des véhicules électriques que le groupe produit, allant des cellules de batteries aux services après-vente en passant par les moteurs et les logiciels du véhicule.
D’autres usines devraient également voir le jour. Une conférence de presse est prévue à ce sujet le 8 juillet prochain.