Avec une moyenne de seulement 129,1g/km de CO2 rejeté pour ses véhicules vendus au cours du premier semestre 2009, Fiat conserve sa place de leader européen en matière d’émissions de CO2. Le constructeur dépasse même déjà l’objectif fixé à 2015 par l’Union Européenne.
L’objectif fixé aux constructeurs automobiles par l’Union Européenne peut sembler ambitieux : passer sous la barre des 130 g/km de CO2 émis en moyenne dès 2015. Un objectif ambitieux mais déjà atteint par Fiat au cours du premier semestre 2009. C’est ce que révèle la dernière enquête menée par l’organisme indépendant JATO Dynamics, référence en la matière. Comme Fiat, ils sont deux constructeurs à devancer l’objectif de pas moins de 6 ans ! Smart et Mini sont en effet également passés sous cette barre fatidique des 130 g/km de CO2 émis au cours du premier semestre 2009.
Sauf que Smart et Mini sont des marques dédiées aux petites voitures, peu consommatrices et donc peu polluantes par définition. Le résultat de Fiat, constructeur généraliste, n’en est que plus louable. La progression réalisée par rapport à la même période l’an dernier est de 5,2 g/km de CO2. Ce n’est pas la meilleure progression, Chevrolet réduisant par exemple ses émissions de 15,2 g/km par rapport à 2008, Audi de 14,4 g/km ou bien encore Toyota de 13,6 g/km. La palme en la matière revient cependant à une marque italienne, Alfa Romeo, qui réduit ses émissions de 19,9 g/km par rapport aux six premiers mois de 2008.
Mais parmi les 25 marques automobiles les plus vendues en Europe, avec seulement 129,1 g/km de CO2 rejeté, Fiat confirme sa place de leader européen en termes d’émissions de CO2 et devance Toyota (132,9g/km), puis les trois constructeurs français, Peugeot (134,5 g/km), Citroën (138,1 g/km), et Renault (138,9 g/km).
Au classement par groupe, Fiat confirme sa position de meilleur élève avec 132,9 g/km devant Toyota, PSA, Renault et Hyundai.
Et après ?
Au salon de Francfort, qui se déroule en ce moment, le groupe Fiat présente de nouvelles technologies qui vont lui permettre d’encore améliorer son avance en matière de rejet de CO2 : la technologie Multiair pour les moteurs essence, et le Multijet common rail de seconde génération pour les moteurs diesels. Deux technologies qui vont permettre aux voiture du groupe, Alfa Romeo Mito et Fiat Punto Evo en tête, de réduire encore d’au moins 10% les émissions de CO2 mais aussi de 40% celles des particules et de 60% celles des NOx !
Fiat souligne également dans un communiqué le rôle joué par les véhicules au GNV dans cette nouvelle baisse des émissions de CO2. Pas moins de 65 000 voitures fonctionnant au GNV ont ainsi été immatriculées en Europe, avec des rejets moyens de 115,8 g/km. Start&Stop et Eco :Drive participent également surement un peu à ce résultat.
Mais alors qu’en Allemagne les véhicules électriques fleurissent sur les stands de tous les constructeurs, le groupe Fiat semble faire de la résistance avec aucun projet présenté. Lorenzo Sistino, administrateur délégué de Fiat Automobiles s’est pourtant montré rassurant à Francfort, expliquant « qu’un meilleur respect de l’environnement n’est pas un objectif pour le futur mais une démarche qu’il est possible de mettre immédiatement en œuvre. C’est ce que nous faisons. Ces résultats confirment l’engagement durable et total de Fiat dans la recherche de solutions innovantes pour réduire toutes les émissions polluantes dont le CO2. »
Et la recherche de solutions innovantes passe bien chez Fiat aussi par l’électrique. Un protocole d’accord a ainsi été signé entre Magneti Marelli et STMicroelectronics pour le développement et la production de composants et de convertisseurs électriques. Un partenariat est également établi avec le fournisseur de batteries FAAM. Deux bonnes nouvelles pour le futur ? Fiat n’aura-t-il pas pris trop de retard sur les autres constructeurs ? Et l’électrique est-il vraiment la solution du futur ? Seul l’avenir nous le dira.