Véritable salon roulant, le Phedra est un monospace luxueux, cousin des Fiat Ulysse, Peugeot 807 et Citroën C8, tout en sachant garder sa propre personnalité.
Imposante calandre chromée, capot divisé en trois parties par des lignes issues de la calandre, il n’y a pas de doute, nous sommes devant une Lancia. Et pourtant, au premier coup d’œil, la ressemblance avec d’autres monospaces est flagrante. Normal lorsque l’on sait que le Phedra est le fruit d’une collaboration entre le groupe Fiat et le groupe PSA, concernant la réalisation de grands monospaces et ce, depuis 1994. Commercialisé en 2002, comme ses cousins Fiat Ulysse, Peugeot 807 et Citroën C8, le Phedra a du mal à cacher sa filiation, malgré un caractère très marqué.
Un caractère très marqué
Extérieurement, le Phedra se distingue donc avant tout par sa grosse calandre, conforme à l’identité actuelle de la marque. Thesis, Musa, Ypsilon, toutes ont ce point commun. Les gros optiques en amande sont eux aussi caractéristiques, tout comme les boucliers, intégrés à la carrosserie. Enfin, le capot, découlant directement du dessin des éléments précédents, est la dernière originalité du Phedra.
Sur les côtés, une large rainure vient diviser l’arrière de la voiture en deux. Il s’agit du rail de la porte coulissante. Poignées de portes avant et arrière, chromées, ne forment qu’une, au centre de l’auto. La base des rétroviseurs accueille le clignotant latéral, alors que les baguettes de protection, peintes, reçoivent également une partie centrale chromée.
Une large bande part de sous la calandre, contourne les phares en formant la partie supérieure du bouclier avant, et se prolonge de chaque côté de la voiture reliant ainsi l’avant à l’arrière. Conférant classe et dynamisme au Phedra, elle se termine comme elle a commencé, en longeant les blocs optiques arrières avant de former le haut du bouclier arrière. Les groupes optiques, très fins et tout en hauteur, délimitent le hayon, coupé en son milieu par une serrure sur laquelle vient se positionner le logo Lancia. Les surfaces vitrées, très larges, sont le dernier point distinctif du Phedra.
Un poste de conduite très ergonomique
A l’intérieur, les points communs avec ses cousins sont encore plus nombreux. Même tableau de bord original, central, composé du compteur kilométrique et du compte-tours, translucides, séparés par l’écran de l’ordinateur de bord et du système de navigation par GPS.
La console centrale reprend les commandes de la climatisation multi-zône, automatique et de série, le levier de vitesses, idéalement situé, ainsi que la molette qui permet de naviguer dans l’ensemble des menus de l’ordinateur, du GPS, de l’autoradio CD avec 8 haut-parleurs, ainsi que du système de téléphonie, là encore tous installés de série.
Le poste de conduite est très ergonomique, tout tombe sous la main. Seul reproche, le nombre d’écrans d’information différents, situés à trois endroits, compliquant un peu la vie du conducteur.
Comme tout monospace qui se respecte, le Phedra offre une multitude de rangements. Sous et sur le tableau de bord, dans les portes avants et arrières, sous les sièges. La console centrale abrite même l’espace fumeur et un compartiment réfrigéré. Des prises 12 volts sont également accessibles de partout.
Une modularité exemplaire
Quant à la modularité, elle est tout simplement exemplaire. Livré en version classique de 5 places, le Phedra peut être configuré pour 7 places ou bien encore 6 réparties sur trois rangées de deux places, comme notre modèle. Tous les sièges arrièrent coulissent, se plient, se démontent. Les sièges avant peuvent même pivoter à 180° pour créer un véritable salon. Car le Phedra est un salon. Ce qui le distingue de ses cousins à l’intérieur, c’est justement ce confort et sa qualité de finition. La configuration 6 places permettant d’avoir six sièges totalement indépendants, tous équipés de deux accoudoirs réglables et d’appuis tête. Le maintien est bon et la sellerie est en Alcantara. Des placages d’acajou venant finaliser l’habillage.
Attention à la taille du coffre en configuration 6 ou 7 places, ridicule avec seulement 324 dm3. Heureusement, une fois les sièges enlevés, le volume passe à 2 948 dm3.
Essayé en finition Emblema, le haut de gamme, notre Phedra disposait des portes latérales coulissantes électriquement, des sièges avant chauffants et réglables électriquement et du chargeur de cd. En finition Executive, le Phedra dispose déjà de série de l’aide au stationnement, des phares et essuie-glace automatiques, des jantes alliages de 16”, des vitres avant et arrière électriques, du régulateur de vitesse, du rétroviseur intérieur photochromatique, du rétroviseur supplémentaire pour surveiller les enfants, des stores pare-soleil latéraux intégrés aux portes, et des volant et levier de vitesses gainés de cuir.
Tous ces équipements de série distinguent aussi le Phedra de ses cousins, au rapport prix/équipement souvent moins intéressant. Le Phedra 2.2 JTD Emblema étant tout de même déjà proposé à 35 900 €.
Sûre mais calme
Propulsé par un moteur d’origine PSA, le HDI de 128 ch, le Phedra atteint lentement mais sûrement les 180 km/h. Il est en effet relativement mou et a du mal à entraîner les 1 783 kg de l’engin. Très coupleux, ce moteur permet de consommer en moyenne 7,3 l aux 100 km en cycle mixte et se révèle surtout très silencieux. Le Phedra est très agréable à conduire, d’autant que malgré ses 1,86m de hauteur, la voiture se révèle assez stable. Les suspensions sont par contre relativement fermes.
Sur le plan de la sécurité, le Phedra a obtenu cinq étoiles au crash test Euro NCAP, le meilleur score de la catégorie.
Tarif du modèle essayé | au jour de l’essai |
Phedra 2.2 JTD Emblema | 35 900,00 € |
Configuration 6 places | 600,00 € |
Peinture métallisée | 500,00 € |
Phares au Xénon | 700,00 € |
Triple toit ouvrant | 1 500,00 € |
Prix du modèle essayé | 39 200,00 € |