Peu avant le coup d’envoi de la première course du week-end en Championnat de France FFSA GT, la pluie s’invitait à la fête, forçant les teams à repasser par les stands avant le départ pour chausser des pneus scultés.
Sur une piste détrempée Patrick Bornhauser profitait de sa pole position pour virer en tête après le premier virage. Le pilote arborant le numéro un menait une meute composée de neuf Viper. Rapidement Bornhauser prenait le large face à ses adversaires directs, Romain Yvon, Laurent Cazenave, Olivier Dupard, Bruno Dubrueil et Jean-Claude Lagniez. Durant le deuxième tour, Gérard Bleynie, alors huitième, tirait tout droit au virage du pont et repartait loin dans le peloton, tout comme Jean-Luc Blanchemain qui effectuait un bref passage par le bac à gravier. Deux groupes de six pilotes allaient finalement se mettre en place. Bornhauser était rejoint en tête par Cazenave, Dupard, Dubrueil et Lagniez, et plus loin Jean-Pierre Jabouille contenait Soave, Lebon, Blanchemain, Lesoudier et Toti. C’était dans ce deuxième groupe que les positions allaient évoluer lorsque Jean-Luc Blanchemain passait à la vitesse supérieure. En deux tours le pilote évoluant sur la Viper LeasePlan Autovitesse allait se débarrasser de quatre voitures, pour désormais pointer à la septième position. Au moment où Dubrueil et Lagniez évitaient de justesse un accrochage avec un pilote plus lent, Bornhauser devait résister à la menace Yvon et Cazenave. Cazenave profitait d’une erreur de Romain Yvon pour le déborder et s’attaquait ensuite au cas Bornhauser. Tous les pilotes rentraient quasiment en même temps dans les stands pour passer le relais, seuls Bornhauser et Cazenave restaient un peu plus longtemps en piste. Laurent Cazenave trouvait l’ouverture et s’emparait ainsi de la tête à la mi-course. Malheureusement quelques tours plus tard, la Viper que se partage Laurent Cazenave et Johnny Guitard s’immobilisait en haut du circuit, embrayage cassé. A l’issue des changements de pilotes Nicolas Buchoux héritait de la tête de la course. Derrière lui Frédéric Makowiecki débordait Olivier Thévenin. Les deux hommes, rejoints dans la foulée par Anthony Beltoise se débarrassaient de Buchoux qui perdait peu à peu des positions au classement. Makowiecki prenait de l’air pendant que Thévenin et Beltoise se lançaient dans une lutte acharnée. Thévenin défendait proprement sa position, face à un Anthony Beltoise à l’affût de la moindre erreur, pendant que Fred Makowiecki construisait la première victoire du Team Mirabeau. Plus loin dans le classement Alain Prost montait en puissance. Le pilote du Team Exagon glanait quelques positions pour revenir pointer cinquième. De quoi être enthousiasme et confiant pour la suite.
Tout le team Mirabeau retenait son souffle lorsqu’Olivier Thévenin regagnait du terrain sur Makowiecki. Mais finalement rien ni personne n’allaient venir contrarier Fred Makowiecki qui passait le premier sous le drapeau à damier, devant Thévenin et Beltoise.
Sébastien Dumez et Raymond Narac menaient de bout en bout le Trophée GT2. Narac débutait la course en profitant de l’agilité de sa Porsche 911 GT RSR sous la pluie, Dumez parachevait le tra-vail, se payant même le luxe de déborder quelques “grosses autos”. Philippe Almèras et Stéphane Pisu terminaient deuxième, devant Mouez et Prunet. Cyril Prunet se faisait remarquer en dépassant Morgan Moullin-Traffort dans les derniers instants de course.
La Coupe de France FFSA GT était remportée par les revenants William David et Jean-Louis Deglise. William David effectuait un relais efficace, et s’emparait de la tête après avoir pris le meilleur sur Arnaud Peyroles. Hofman et Sciabbarrasi complétaient le podium.
Réaction
Jean-Claude Lagniez : “Cela faisait longtemps qu’on attendait cette victoire… On a fait une course sage. J’ai été prudent et Fred a achevé le boulot. Le choix de changer les équipages, en mixant jeunesse et expérience et le bon, nous pouvons faire des choses bien je pense. En tout cas, cela est une formidable récompense pour toute l’équipe qui a toujours beaucoup travaillé. C’est la première victoire qui est la plus difficile… à suivre donc ! ”