Une course à sens unique

par Sonia Dauger

Plus de suspens ou presque : Schumi a beau ne pas partir en pôle, il gagne. Les espoirs de la concurrence s’amenuisent de course en course.

Les Ferrari “peuvent se permettre plus ou moins ce qu’elles veulent” en Formule 1, tant leur supériorité actuelle est écrasante. La phrase est de Juan Pablo Montoya, chroniqueur spécial au Daily Telegraph, juste après Silverstone, la victoire de Michaël Schumacher et la troisième place de Rubbens Barrichello. Et on voit mal en effet, qui ou quoi pourrait actuellement tenir la dragée haute à la Scuderia. Une grosse erreur, un pépin physique (ce qu’on ne souhaite évidemment à aucun des deux pilotes), une catastrophe naturelle… et encore. Ce qui est sûr, c’est qu’aucun des pilotes concurrents, ni aucune écurie adverse, n’est en mesure cette saison, de combler l’écart avec l’écurie italienne ou de l’inquiéter un tant soit peu.

La bonne stratégie

La saison de Schumacher est maintenant une histoire chiffre. Dixième victoire en onze courses. 80ème Grand Prix de sa carrière. 100 points au compteur contre 74 à Barrichello son coéquipier et 53 à Jenson Button (Bar-Honda). La Scuderia totalise aujourd’hui 174 points contre 79 à Renault. Un gouffre.
Du haut de son piédestal, Michaël Schumacher continue de faire les bons choix lors de ses courses. Encore une fois ce week-end, c’est le nombre d’arrêts aux stands qui aura été déterminant, malgré un départ en quatrième position. “Je me doutais que nous avions une bonne stratégie pour la course mais il n’était vraiment pas prévu que je prenne l’avantage si tôt, c’est-à-dire dès le premier arrêt au stand, a reconnu l’Allemand. Deux arrêts contre trois à ses adversaires. La tactique fut payante malgré un départ de course plutôt lent. Je n’étais pas inquiet quand Kimi (Raikkonen) a creusé l’écart au début.
C’est effectivement le Finlandais, parti en pôle sur sa McLaren-Mercedes qui prenait les commandes de la course. Mais le spectaculaire accident de Jarno Trulli (Renault) et l’intervention particulièrement lente de la voiture de sécurité ne changeaient rien à l’affaire : Schumi était bien le plus fort. “Je n’avais pas à en faire trop, j’avais juste à laisser le potentiel de la voiture faire le boulot. La voiture allait si bien quand j’avais la piste ouverte devant moi. (…) Je suis émerveillé de la façon dont la course s’est déroulée”.

La course Ferrari n’en était que plus parfaite avec la troisième place de Rubbens Barrichello. Elogieux quant à la performance de son partenaire (“Je dois dire que Michael (Schumacher) a fait un super boulot pour gagner avec une stratégie à deux arrêts”), le Brésilien finit dans les points pour la onzième fois cette saison.

Derrière, on notera le retour des McLaren-Mercedes et de Kimi Raikonnen, inexistant jusqu’alors, l’accident de Jarno Trulli, spectaculaire mais sans gravité, la quatrième place de l’enfant du pays, Jenson Button sur Bar Honda. Des hommes qui entretiennent tous le secret espoir de battre le Baron Rouge. Seul l’Italien Trulli a réussi l’exploit à Monaco cette année. Les autres victoires sont à mettre au compteur de l’Allemand.

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